Marronnier d'Inde
Aesculus hippocastanum
Arbre de grande taille à la cime arrondie. Floraison printanière crème mellifère. Fruits décoratifs en automne. En isolé ou pour l’ombrage.
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SynonymesMarronnier commun, Châtaignier à chevaux, MarouniéCatégoriearbreDescriptionArbre de grande taille (jusqu'à 25 mètres de hauteur et 15 de largeur), au port imposant, à la cime arrondie, le marronnier d'Inde peut vivre plus de 300 ans. Il est très utilisé dans les espaces verts et dans les jardins. Parfois planté en alignement pour border des allées monumentales, c'est en isolé qu'il déploie vraiment toute l'élégance de sa silhouette. Cultivé pour ses très grandes feuilles composées et son ombrage efficace, il offre aussi une floraison spectaculaire à la fin du printemps, au cours du mois de mai. Les énormes grappes de fleurs crème attirent de loin le regard et les abeilles. Au cours de l'été, naissent des fruits verts, épineux qui annoncent l'arrivée de l'automne. Entre la mi-septembre et la fin octobre, les fruits entrouvrent leur bogue, laissant voir d'énormes graines, dures et massives, d'un beau brun sombre, luisantes : le marron. S'il possède de nombreuses propriétés médicinales, le marron est impropre à la consommation, au contraire de la châtaigne.CroissancerapideSystème racinaireétaléPortarrondi / étaléPériode de floraisonà partir de début mai pour deux à trois semaines Couleur de floraisoncrème avec macules jaunes puis roses Type de feuillagecaducCouleur du feuillagevertCouleur du feuillage en automnejaune d'or, brun clair Hauteur adulte20 à 25 mètres Etalement10 à 15 mètres Couleur des fruitsvertCouleur de l'écorcegrisParticularitésfeuillage décoratif, plante mellifère, plante médicinale, toxique, fruit décoratifSaisons d'intérêtprintemps, été, automne

Cultivez-moi
Conseils de culturePlantez d'octobre à mars, de préférence à l'automne, hors période de gel. Il requiert un sol frais, profond, pas trop acide, même lourd, argileux ou calcaire. Choisissez un emplacement assez dégagé, ensoleillé et à l'abri des embruns et des vents desséchants qui brunissent son feuillage dans le sud du pays. Creusez une fosse de 80 cm de diamètre et d'au moins 60 cm de profondeur. En terrain pauvre, enrichissez la terre de matière organique et d'un engrais de fond. Installez un tuteur dès cette phase. Positionnez l'arbre dans le trou, le collet affleurant le niveau du sol. Rebouchez sans trop tasser. Ménagez une cuvette pour les arrosages. Arrosez généreusement, même par temps humide. Le marronnier n'apprécie pas les tailles, n'éliminez que les branches mortes ou gênantes. Contre la mineuse du marronnier, installez des pièges à phéromones dès avril. La chenille de ce minuscule papillon s'installe entre les 2 épidermes des feuilles et se nourrit du tissu de remplissage des feuilles.Expositionmi-ombre, soleilRusticitétrès rustiqueType de solProfond, riche, pas trop sec, même lourd, même calcairePH du solneutre, alcalinHumidité du solnormal, modérément humideUtilisation au jardinalignement, ombrage, isoléPériode de plantationoctobre à mars hors gelDistance de plantation15 - 20 mètres Arrosagerégulier les 3 premiers étés - redoute la sécheresse

Un peu de botanique
OrigineA l'état sauvage le marronnier commun se trouve dans les vallées fertiles du nord de la Grèce et des Balkans et non de l'Inde comme l'une de ses appellations "marronnier d'Inde" pourrait le laisser croire. Cette dénomination vient en fait de la "Compagnie des Indes" qui importa des graines de Turquie. L'histoire de sa culture en Europe de l'Ouest est relativement récente, il est introduit dans un jardin pour la première fois à la fin du XVIe siècle, en Autriche. En France, il n'arrive qu'en 1615 mais il lui faudra alors peu de temps pour conquérir les plus beaux parcs paysagés et les allées de grandes propriétés. Il se démocratisera ensuite en occupant une place de choix sur les places des villages, dans les jardins publics et sur les terrasses des cafés et restaurants, comme en Allemagne où il est devenu un des emblèmes des "Biergarten", des brasseries de plein air dont la tradition remonte à la fin du XIXe siècle.Famille botaniqueHippocastanaceaeAuteurLinné Un peu de botaniqueLe marronnier commun appartient à une petite famille de deux genres et d'une quarantaine d'espèces d'arbres et d'arbustes, les hippocastanacées. Son nom scientifique est Aesculus hippocastanum : "hippocastanum" dérivant de "hippos", le cheval et "kastanon", la châtaigne, en effet le marron a parfois été utilisé pour nourrir le bétail et l'arbre est aussi appelé "châtaignier des chevaux". Il porte de grandes feuilles (jusqu'à 25 cm), longuement pétiolées, palmées, composées de 5 ou 7 folioles sub-ovales, aux nervures marquées, aux marges découpées de dents aiguës. Ce feuillage, caduc, vire au jaune lumineux en automne. Le tronc est robuste, vêtu d'une écorce grisâtre, parcourue de rides verticales. Les fleurs, groupées sur des panicules de 30 cm, sont d'abord crème et s'éclaircissent en vieillissant. De même, elles portent sur leurs 5 pétales des tâches d'abord jaunes puis roses. Les étamines, plus longues que la fleur elle-même, sont saillantes et s'infléchissent vers le haut.Le saviez-vous ?Fascinants signaux végétaux : les macules présentes sur les pétales des marronniers ne sont pas uniquement ornementales, elles permettent à l'arbre de communiquer avec ses pollinisateurs. En effet, lorsqu'elle vient de s'ouvrir, la jeune fleur est teintée de jaune, elle est alors gorgée de nectar et prête à recevoir la visite des abeilles. Notons d'ailleurs que le jaune est la couleur la mieux perçue par les abeilles. Passé un jour ou deux, le nectar se tarit et la fleur fait savoir aux insectes que ce n'est plus la peine de passer la polliniser : les taches deviennent roses.

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